Chronique 

Guerre en Ukraine : pourquoi le mot « victoire » est politique autant que militaire

Pierre Haski

Pierre Haski

Dans le cas de l’Ukraine, il n’y a pas de consensus sur le sens de ce mot. L’Ukraine doit se battre comme si la victoire militaire était possible, sans fermer la porte à la négociation si celle-ci permet au pays de retrouver sa souveraineté et de se construire un avenir européen.

Quelle est la définition du mot « victoire » dans une guerre ? Et tout particulièrement dans celle qu’a déclenchée la Russie en envahissant l’Ukraine le 24 février 2022 ? Nous avons tous à l’esprit des images iconiques de victoires militaires : le drapeau soviétique au sommet du Reichstag à Berlin (scène reconstituée car la photo originale n’a pas été prise), ou la bannière étoilée plantée par des soldats américains à Iwo Jima, pendant la bataille du Pacifique (là encore, un premier drapeau avait été hissé quelques heures plus tôt). Il s’agit de victoires sans appel, obtenues par la force des armes. Mais en Ukraine ?

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Il n’y a pas de consensus sur le sens du mot « victoire » dans le cas de l’Ukraine. Le sujet sera âprement discuté dans les prochaines semaines, alors que l’on attend toujours la contre-offensive ukrainienne annoncée ; et qu’une série de sommets politiques va permettre de confronter les points de vue : du G7 d’Hiroshima, à la fin du mois, au sommet de l’Otan de Vilnius, en juillet, en passant par celui de la Confédération politique européenne à …

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