Chronique
Sylvain Tesson et le kitsch en littérature
Aurélien Bellanger
Accusé d’être lié à l’extrême droite, l’écrivain voyageur est l’objet d’une polémique depuis que le Printemps des Poètes l’a choisi comme parrain. Notre chroniqueur, le romancier Aurélien Bellanger, y voit l’occasion de révéler ce que dissimule le kitsch littéraire.
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J’ai voyagé une fois avec Sylvain Tesson. Un vol intérieur Paris-Brive. Je ne le savais même pas, l’homme est de nature secrète, jusqu’à ce que mon téléphone sonne, à notre arrivée sur le tarmac. C’était quelqu’un de notre maison d’édition, qui m’invitait à le mettre dans le taxi qui nous conduirait à la Foire du Livre. Je savais que le célèbre baroudeur n’avait pas de téléphone portable. J’ai découvert ce jour-là qu’il avait des assistants tout autour du monde. Et que j’étais l’un d’eux.
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Quelques années plus tard, alors que l’adaptation de sa « Panthère des neiges » triomphait au cinéma, j’ai compris, en parlant à quelqu’un de l’équipe du film, qu’il ne s’agissait pas vraiment d’une adaptation : le voyage initiatique que Sylvain Tesson avait fait, aux confins du Tibet et de la Chine, c’était le film lui-même. L’écrivain voyageur était ici à peu près autant un aventurier qu’un candidat de « Koh-Lanta », et le défi le plus dur n’a…
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