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Chronique | Chanter le Coran au Parlement de Bruxelles

Sara Daniel

Sara Daniel

Le 13 janvier dernier, l’imam Muhammad Ansar Butt, alias Norani, a récité des versets coraniques au Parlement bruxellois. Bruxelles, siège de l’Otan et de l’UE, fait depuis de longues années l’objet d’une offensive des islamistes.

Mais comment l’imam Muhammad Ansar Butt, alias Norani, a-t-il pu réciter des versets coraniques au Parlement bruxellois ? La scène, qui s’est déroulée le 13 janvier, n’a pas filtré dans les médias avant la semaine passée. Pourtant, l’imam pakistanais, pas peu fier d’avoir psalmodié plus de trois minutes à la tribune dans la capitale de l’Europe, l’avait aussitôt publiée sur Facebook. Et fier, il pouvait doublement l’être puisque sa prière urbi et orbi était lancée alors qu’il venait d’être décoré, hors session, d’un obscur prix des mains du vice-président socialiste de cette assemblée, Hasan Koyuncu. Bien sûr, son président, Rachid Madrane, un autre socialiste, a aussitôt condamné cette intervention et rappelé que la neutralité religieuse devait être de rigueur. Mais pour beaucoup, l’événement démontre que la gauche belge a épousé la dérive communautariste par pur clientélisme.

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Le prédicateur n’est en effet pas n’importe qui. Il appartient à la branche belge de Dawat-e-Islami, une organisation prosélyte internationale pakistanaise représentant les barelvis, une école théologique qui donne de plus en plus d’importance à la lutte contre le blasphème et à la défense du Prophète pour recruter des adhérents. Selon le lanceur d’alertes Peter Velle : « L’imam radical pakistanais Muhammad Ansar Butt (Norani), récitateur de ver…

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