« On ne pardonne rien aux transfuges de classe » : Laurent Cantet revient sur l’affaire Mehdi Meklat

Le réalisateur Laurent Cantet.

Le réalisateur Laurent Cantet. DUCHILI/MEMENTO DISTRIBUTION

Dans « Arthur Rambo », inspiré de l’affaire Mehdi Meklat, le réalisateur d’« Entre les murs » et de « Ressources humaines » poursuit sa radiographie d’une société fracturée. Rencontre.

Il était la coqueluche de l’intelligentsia et des médias parisiens. Reporter vedette du Bondy Blog, chroniqueur sur France-Inter à même pas 18 ans, écrivain plébiscité par Annie Ernaux, Mehdi Meklat explosa en vol, en 2017, en moins de temps qu’il n’en faut pour traverser le périph séparant son Clichy natal de la capitale. En cause : l’exhumation d’une flopée de tweets haineux, sexistes, homophobes ou antisémites, publiés quelques années auparavant sous le pseudonyme de Marcelin Deschamps.

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Dans la fiction que cette affaire a inspirée au réalisateur d’« Entre les murs », Meklat s’appelle Karim D. et il a pour pseudo Arthur Rambo. L’aspiration littéraire et la rage populaire.

De quoi Mehdi Meklat est-il le nom ?

Je préfère parler de Karim D. que de Mehdi Meklat. Il est représentatif d’une époque où la pensée est simplifiée : quand, sur Twitter, on écrit en 140 caractères, il faut être très fort pour y amener de la nuance. Il représent…

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