Plongée dans les coulisses de l’Alsacienne, « l’école du gotha », symbole de la fracture scolaire

A l’intérieur de l’école alsacienne.

A l’intérieur de l’école alsacienne. WIKIMÉDIA COMMONS

Le journaliste Lucas Bretonnier publie aux éditions du Seuil une longue enquête consacrée à cet établissement privé parisien, où artistes, hommes politiques et capitaines d’industrie aiment à inscrire leurs enfants. Un laboratoire pédagogique devenu symbole de l’entre-soi scolaire. Extraits exclusifs.

Consulter son annuaire des anciens élèves, c’est l’assurance de tomber sur une palanquée de noms prestigieux. Polytechnique ? HEC ? L’ENA ? Non. Une « simple » école privée d’enseignement primaire et secondaire du 6e arrondissement de Paris. Créée voilà presque cent cinquante ans par des protestants, l’Ecole alsacienne accueille aujourd’hui 1 800 élèves, de la première année de maternelle jusqu’au baccalauréat. Et elle pourrait en compter beaucoup, beaucoup plus, tant les candidatures sont nombreuses et les recalés presque autant.

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Réputé depuis toujours pour sa pédagogie bienveillante et progressiste, pour être à l’écoute des élèves et valoriser les enseignements artistiques, cet établissement est devenu aussi un des symboles de la fracture scolaire, cette ségrégation croissante entre enfants riches et enfants pauvres. Jusqu’à se transformer en un lieu où se cultive et se prolonge l’entre-soi d’une élite éclairée. Un monde à part sur lequel le journaliste indépendant Luca…

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