« Un dictateur ne peut pas perdre une guerre » : Poutine, la bombe humaine

Le président russe Vladimir Poutine.

Le président russe Vladimir Poutine. GAVRIIL GRIGOROV/AP/SIPA (PHOTO RETOUCHÉE)

Analyse  Lui qui pensait gagner la guerre en quelques jours se refuse à accepter l’échec de son invasion de l’Ukraine. Face à un conflit qui dure et le fragilise, les calculs stratégiques du président russe ne se fondent plus que sur l’escalade. Jusqu’à briser le tabou des tabous et employer l’arme nucléaire ?

En voyant le feu tombé du ciel, ces 83 missiles russes lancés le 10 octobre sur onze villes d’Ukraine, semant l’effroi et laissant une odeur de mort, la question s’est encore posée davantage : à quel moment Vladimir Poutine a-t-il perdu pied ? Oui, face à cette réponse aussi massive qu’aveugle du Kremlin à l’humiliante explosion, quarante-huit heures plus tôt, du pont de Kertch reliant la Crimée à la Russie, que le président russe avait personnellement inauguré en 2018, impossible de ne pas ressasser cette interrogation : à quel moment tout a-t-il basculé ?

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Quand Poutine s’est-il à ce point déconnecté de la réalité de son armée, de sa société, du monde, qu’il a cru pouvoir changer à lui seul l’ordre international ? Comment a-t-il pu se mentir sur les faiblesses criantes et la corruption de sa propre armée, sous-estimer autant la détermination des Ukrainiens à exister en tant que nation, et accessoirement la capacité et la volonté des Occidentaux à réagir à son coup de force ?…

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