Au procès de l’ultradroite : « La puissance de feu maximale » du « petit Hitler »

Le verdict sera rendu vendredi 30 juin dans la cour d’assise spécialement composée du Palais de Justice de Paris. FOTO OLIMPIK / NURPHOTO VIA AFP

Récit Le procès du groupe d’ultradroite Waffenkraft se termine. Le long interrogatoire du principal accusé, Alexandre Gilet, a tourné au réquisitoire, chaque question pointant son adhésion aux théories extrêmes et les multiples indices d’un passage à l’acte imminent.

Par Mathieu Delahousse

Publié le 28 juin 2023 à 18h42

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Quelle direction allait prendre Alexandre Gilet ? Où serait donc allé, s’il n’avait pas été interpellé le 19 décembre 2018, ce gendarme volontaire adjoint de 22 ans tout juste renvoyé de sa brigade, encore fanatique des armes et des explosifs et, tout comme ses trois coaccusés, résolument acquis aux thèses de l’ultradroite, du néonazisme et du suprémacisme blanc. En près de deux semaines, l’audience devant la cour d’assises spécialement composée de Paris a déjà exploré les pensées politiques assumées du jeune homme et l’a aussi écouté assurer, à maintes reprises, que « jamais [il] n’aurait pu passer à l’acte ». Seulement, et comme toujours dans ces affaires où il faut constituer l’infraction d’association de malfaiteurs criminelle terroriste, au-delà des impressions qui peuvent lourdement planer, l’instant est arrivé de ne faire parler que des faits.

Couteau, mèche lente et drapeau du soleil noir

On peut toujours ergoter sur le chemin qu’auraient pu suivre ou ne pas suivre les accusés de procès terroristes. Mais ici, le dossier contient un indice rare : le 19 décembre 2018, vingt-sept minutes avant d’être interpellé par les gendarmes, à 20h30, alors qu’il se garait devant chez lui à Grenoble, Alexandre Gilet avait inscrit dans la barre de recherche de son logiciel de navigation Waze l’adresse…

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