Au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, le cri du cœur de la « veuve » du terroriste : « Je ne suis pas un monstre »

Des messages et fleurs en hommage aux victimes devant le supermarché Super U à Trèbes (Aude), le 6 avril 2018, quelques jours après l’attaque terroriste. ERIC CABANIS/AFP

Marine P., la petite amie de Redouane Lakdim, s’était radicalisée avec lui et sur les réseaux sociaux, envisageant de partir en Syrie. A l’audience, elle a juré avoir changé. Fait rare : les services chargés de suivre les islamistes sous main de justice affirment qu’elle est aujourd’hui désengagée, déradicalisée.

Par Mathieu Delahousse

Publié le 13 février 2024 à 20h28, mis à jour le 22 mars 2024 à 16h46

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C’est l’histoire de quatre années d’adolescence perdues tout à la fois dans les bras d’un futur terroriste et sur les écrans hypnotisants de la propagande de l’Etat islamique. Mais c’est surtout, aujourd’hui, une cascade d’interrogations obsédantes pour la cour d’assises spécialement composée, qui juge depuis un mois le dossier des tueries de Trèbes et de Carcassonne (Aude) ayant fait, en mars 2018, quatre morts dont le gendarme Arnaud Beltrame. Depuis lundi 12 février, les audiences sont consacrées à l’interrogatoire de Marine P., aujourd’hui âgée de 24 ans et interpellée juste après l’attentat, comme « petite amie » du terroriste. Elle-même si radicalisée qu’elle lancera trois « Allah Akbar » au moment de son arrestation.

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