La dissolution du groupe d’extrême droite lyonnais Les Remparts entamée

Le ministère de l’Intérieur a engagé une procédure de dissolution du groupuscule lyonnais d’extrême droite Les Remparts, s’appuyant sur des appels à la haine contre la communauté LGBT, musulmane ou étrangère, prononcés par certains de ses membres, sur leur présence à des manifestations violentes ou sur des procédures judiciaires, selon une source proche du dossier.

Le bar La Traboule  à Lyon, le 12 septembre 2020.

Le bar La Traboule à Lyon, le 12 septembre 2020. KONRAD K./SIPA

Une procédure de dissolution du groupuscule lyonnais d’extrême droite Les Remparts, réclamée de longue date par les élus locaux, a été engagée par le ministère de l’Intérieur, a-t-on appris de source proche du dossier ce jeudi 2 mai.

« Une notification a été adressée mercredi soir aux Remparts, qui ont dix jours pour se défendre », a précisé cette dernière à l’AFP, confirmant une information du quotidien régional « le Progrès ».

Publicité

Le même courrier a été adressé aux associations La Traboule et Top Sport Rhône, qui gèrent le bar éponyme et la salle de sport de combat l’Agogé, points de rencontre des militants d’extrême droite dans le quartier du Vieux-Lyon.

A lire aussi

La capitale des Gaules est l’une des places fortes de cette mouvance et compte entre 300 et 400 militants, selon les autorités locales. Leur tête de pont, Les Remparts, a été bâtie sur les cendres de Génération identitaire, collectif dissous en mars 2021.

Le groupuscule, qui revendique pour sa part 900 adhérents, se targue sur sa page Facebook d’être un « rempart civilisationnel » et organise régulièrement des « apéros enracinés » à La Traboule. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait évoqué sa dissolution le 28 novembre, après une manifestation de l’extrême droite aux allures d’expédition punitive à Romans-sur-Isère (Drôme) en réaction à la mort du jeune Thomas à Crépol. Le ministre avait également évoqué les groupes Division Martel et La Citadelle, dissous depuis.

Appels à la haine

La procédure enclenchée mercredi accuse Les Remparts, qui n’ont pas le statut d’association, d’être « un groupement de fait et ses membres d’utiliser les locaux des deux autres associations », a expliqué la source proche du dossier.

Publicité

Elle s’appuie sur des appels à la haine contre la communauté LGBT, musulmane ou étrangère, prononcés par certains de ses membres, sur leur présence à des manifestations violentes ou sur des procédures judiciaires, selon cette source.

A lire aussi

A l’issue de la période contradictoire, la dissolution devra être adoptée en conseil des ministres.

« Je remercie le ministre de l’Intérieur pour cette décision. Nos alertes ont été entendues », a réagi dans un communiqué le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, qui réclame depuis deux ans la dissolution du groupuscule.

Vous vous essoufflez à courir après l'info ?

Essayez alerte info : à chaque évènement majeur, une alerte par e-mail.

« Restons vigilants face au risque de reformation de l’extrême droite », a-t-il toutefois ajouté dans un communiqué, en appelant à l’« unité nationale pour lutter contre ces ennemis de la République ».

Annuler