L’ex-secrétaire d’Etat Jean-Vincent Placé visé par une autre accusation d’agression sexuelle
Une femme a porté plainte contre l’ancien écologiste pour une agression sexuelle à Séoul, autorisant la justice française à traiter les faits. Il est déjà mis en examen pour agression sexuelle et harcèlement sexuel après la plainte en 2021 d’une ex-collaboratrice.
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L’enquête sur les soupçons d’agressions sexuelles visant l’ex-secrétaire d’Etat écologiste Jean-Vincent Placé a été étendue à des faits dénoncés par une femme à l’étranger qui avaient d’abord été écartés début 2023, a appris ce lundi 6 mai l’AFP de sources proches du dossier.
Une première femme, Audrey (prénom modifié), ex-collaboratrice de Jean-Vincent Placé, avait porté plainte contre lui en novembre 2021 pour harcèlement sexuel, comme l’avaient révélé à l’époque l’AFP et Mediapart.
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Au cours de l’enquête, une autre femme avait été entendue par les enquêteurs et avait aussi dit avoir subi une agression sexuelle, qui aurait eu lieu à Séoul. Elle avait toutefois refusé de déposer une plainte contre l’homme politique.
Le parquet, qui avait ouvert une information judiciaire en mars 2022, avait néanmoins demandé et obtenu que la juge d’instruction enquête et le mette en examen également pour ces seconds faits.
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Or, selon le Code de Procédure pénale, pour poursuivre des faits commis à l’étranger, il faut soit une plainte préalable de la victime, soit une dénonciation officielle de l’Etat où se seraient produits ces faits, ce qui n’était pas le cas. La cour d’appel de Paris avait donc annulé en février 2023 ce morceau de procédure.
Faits de harcèlement sexuel entre 2012 et 2016
Fin 2023, alors que l’information judiciaire touchait à sa fin, cette seconde femme a finalement décidé de porter plainte, permettant de rouvrir ce volet. Contacté, son avocat n’a pas souhaité réagir. Jean-Vincent Placé pourrait donc être interrogé à nouveau, voire mis en examen sur ces faits. Sollicitée, l’avocate de l’ex-membre du gouvernement, Me Jade Dousselin, n’était pas joignable dans l’immédiat.
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A ce jour, Jean-Vincent Placé reste mis en examen pour agression sexuelle et harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction pour les faits concernant Audrey. Cette femme qui l’avait suivi du Sénat au secrétariat d’Etat à la Réforme et à la Simplification accusait l’ex-élu écologiste de faits de harcèlement sexuel entre 2012 et 2016.
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En détail, elle l’accusait de lui avoir « touché les fesses », en août 2015 dans une discothèque à Lille, en marge du rassemblement estival d’Europe Ecologie-les Verts (EELV). La seconde agression dénoncée par Audrey se serait produite mi-mai 2016, lors d’un déplacement officiel à Séoul de Jean-Vincent Placé : dans une voiture, l’ex-secrétaire d’Etat de François Hollande aurait « touché délibérément la poitrine d’Audrey », selon la plainte de celle-ci.