La Chine doit-elle jouer les médiatrices en Ukraine ?

Des immeubles détruits dans la ville de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, le 26 avril 2023.

Des immeubles détruits dans la ville de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, le 26 avril 2023. LIBKOS/AP/SIPA

Décryptage  DISSENSUS. Après un appel entre Xi Jinping et Volodymyr Zelensky fin avril, un émissaire chinois doit se rendre à Kiev mardi et mercredi. Pékin, partenaire de Moscou, peut-il « jouer un rôle majeur » pour « trouver un chemin de paix », comme l’espère Emmanuel Macron ? Les avis de la politologue Valérie Niquet, spécialiste de l’Asie, et de la députée Natalia Pouzyreff, présidente du groupe d’amitié France-Russie à l’Assemblée nationale.

Un « grand pays responsable ». C’est ainsi que la Chine se qualifie elle-même, dans un communiqué rédigé peu après que le président Xi Jinping s’est, pour la première fois, entretenu avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 26 avril. De fait, en prenant cette initiative, saluée par les capitales du monde entier et par l’Ukraine elle-même, Pékin a semblé assumer que sa puissance lui donne quelques devoirs géopolitiques. Un émissaire chinois est ainsi attendu à Kiev mardi 16 et mercredi 17 mai pour discuter « d’un règlement politique de la crise ukrainienne ».

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Pour autant, l’alliée de Vladimir Poutine peut-elle « jouer un rôle majeur » pour « trouver un chemin de paix », comme l’espère Emmanuel Macron ? Rien en tout cas dans la « proposition de règlement politique » (un document de paix en douze points concocté par elle) ne paraît signifier qu’elle mérite cette flatteuse qualification : Pékin n’y évoque nulle part l’agression russe, pas plus qu’elle n’envisage un retrait des troupes de Moscou du sol u…

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