Dans un hôpital de Kiev, avec des soldats ukrainiens blessés au front : « Dans mes rêves, mes amis ne sont pas morts »
Reportage Dans le service d’orthopédie de cet hôpital de la banlieue de la capitale ukrainienne, des militaires constituent la majorité des patients. La nuit, Volodymyr rêve de ses camarades morts au combat. Denys, démineur, a l’impression que sa jambe amputée le démange. Vitaly, touché à Bakhmout, ou Yuri, alias « Nounours », sont recouverts de broches. Reportage.
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C’est un hôpital public de la banlieue de Kiev. Au sein du service d’orthopédie, les patients sont désormais en majorité des militaires blessés qui reviennent du front. En Ukraine, la vision d’hommes jeunes, estropiés ou mutilés, clopinant sur des béquilles ou couverts de broches, est devenue banale. Et tout le monde s’est habitué aux publicités télévisées qui tournent en boucle, jusque dans le train, vantant… des prothèses : on y voit un soldat courir avec une jambe en titane, prêt à retourner au combat, ou une gamine souriante qui joue avec sa nouvelle main en métal. Une nouvelle normalité ?
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« Aujourd’hui, confie le docteur Ruslan Litvinienko, chef du service d’orthopédie, l’essentiel de notre mission est de soigner des blessures de guerre. Des plaies ouvertes qui se surinfectent fréquemment, car les armes modernes font des dégâts terribles. Les mines, par exemple, éclatent en mille morceaux dans le corps. On a beaucoup d’amputations. Juste après l’invasion, le 24 février 2022, j’ai soigné une femme blessée. La famille avait été mit…
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