Guerre en Ukraine : comment la baisse du soutien occidental pénalise Kiev

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Vidéo  Après deux ans de guerre, l’armée ukrainienne, confrontée à une pénurie de munitions et privée de l’aide américaine, connaît une situation « extrêmement difficile », a admis Volodymyr Zelensky. Comment en est-on arrivé là ? Explications en vidéo.

L’Ukraine pourra-t-elle encore tenir face à la Russie, alors que la guerre va entrer dans sa troisième année ? L’armée de Kiev n’a en tout cas jamais été en si mauvaise posture.

Après l’échec de la contre-offensive lancée au printemps 2023, les forces russes grignotent inlassablement du terrain, au point que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a admis lundi 19 février une situation « extrêmement difficile » pour ses troupes, contraintes de se replier sur une stratégie plus défensive.

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Alors que la ville d’Avdiïvka, théâtre de combats acharnés depuis plusieurs mois, est tombée aux mains des Russes le 17 février, l’armée ukrainienne fait face à une grave pénurie de munitions d’artillerie lourde, de défense antiaérienne ou encore d’armes de longue portée.

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Comment en est-on arrivé là ? Les forces russes « mettent à profit le retard dans l’aide à l’Ukraine », a affirmé Volodymyr Zelensky lundi, au terme d’une journée où Kiev a repoussé 84 attaques en différents points du front.

Soutien occidental, le temps des doutes

En effet, cela fait plusieurs mois que le soutien occidental se fait plus hésitant. Entre juillet et octobre 2023, le montant des aides financière, militaire et humanitaire occidentales a baissé de 87 % par rapport à la même période en 2022, alertait l’Institut Kiel en décembre 2023.

Si les aides ont connu un léger rebond à la fin de l’année dernière, selon les dernières données de Kiel, le groupe de réflexion allemand relève un écart grandissant entre les montants promis et ceux effectivement versés. Par ailleurs, les reports se sont accumulés. Côté européen, l’adoption d’une nouvelle enveloppe budgétaire de 50 milliards d’euros par les Vingt-Sept, finalement validée le 1er février, a été retardée plusieurs mois par le veto de la Hongrie de Viktor Orban.

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Aux Etats-Unis, la situation est toujours bloquée, les républicains de la Chambre des Représentants refusant de valider le nouveau paquet d’aide de 60 milliards de dollars (55 milliards d’euros). De quoi priver Kiev d’une perfusion essentielle, que les accords de sécurité bilatéraux récemment signés avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne pourraient ne pas suffire à combler.

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Car, du côté de la Russie, le budget de la défense va augmenter de 70 %, pour s’élever à 107 milliards d’euros en 2024, selon les prévisions. Soit plus du double du budget ukrainien consacré à la sécurité.

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