Reportage Dans l’ex-République soviétique du Caucase qui a obtenu le statut de candidat officiel à l’UE, les statues du dictateur réapparaissent dans différentes localités. Rêve géorgien, le parti pro-russe au pouvoir, fait de la nostalgie de Staline un instrument de propagande au service des visées de Vladimir Poutine.
Abonné
Vous voulez participer au débat ?
S’abonner permet de commenter les articles. Et pas que : vous pouvez les consulter et les offrir à vos proches.
Vous avez envie d’offrir cet article ?
S’abonner permet d’offrir les articles à vos proches. Et pas que : vous pouvez les consulter et les commenter.
« On dirait que cela vous étonne en Occident qu’on continue à adorer Staline ! » Timur pose fièrement au pied de la statue en bronze qui trône devant le musée Staline à Gori, en Géorgie. Pour visiter la ville natale du despote, il a fait le voyage depuis le Kazakhstan, ancienne République soviétique d’Asie centrale, et attend patiemment dans la file d’attente à l’entrée de l’édifice, derrière des scolaires, des touristes, des Russes en vacances. « Il a façonné notre empire soviétique, c’était l’âge d’or. Si seulement on pouvait revenir à cette époque… Personne ne lui arrive à la cheville ! Même pas Poutine… », regrette avec grandiloquence le Kazakh avant de rejoindre le groupe qui écoute religieusement la parole révisionniste et obséquieuse d’une guide russophone.
Publicité
A Gori, personne n’a l’air de s’offusquer ni même de s’étonner de voir un musée d’Etat consacré au champion des déportations et des purges. Pourtant, Joseph Staline (1878-1953) n’aimait pas particulièrement son lieu de naissance. Il ne l’a jamais mentionné. Comme si son enfance avait démarré avec le séminaire de Tbilissi. Il ressentait une affection particulière pour sa mère, « Keke », une fille de serfs née au milieu du XIXe siècle qui ne quitt…
Vous voulez lire la suite de cet article ?
S’abonner permet de consulter tous les articles. Et pas que : vous pouvez les commenter et les offrir à vos proches.
Exclu :
1€ pour 3 mois