Des pasteurs d’une Eglise évangélique sous emprise : « Si un mois on récolte 30 000 euros, le mois suivant cela doit être plus »

Olivier Bonhomme pour « L’Obs »

Olivier Bonhomme pour « L’Obs » OLIVIER BONHOMME POUR « L’OBS »

Enquête  Cadences infernales, vasectomie obligatoire, salaires de misère… Le Centre d’Accueil universel, Eglise bien implantée en France au sein des communautés afro-antillaise et portugaise, est accusé de maltraiter ses pasteurs.

Ils parlent d’une voix, sans animosité, dans un français précis mâtiné d’un accent chantant du Brésil. Les Borba, couple composé d’un ancien pasteur du Centre d’Accueil universel (CAU), une Eglise évangélique bien implantée en France, et de son épouse, insistent : ils ne sont pas dans la vengeance. « Nous ne voulons pas dénigrer ni affaiblir la foi de qui que ce soit », disent-ils. Eux se voient plutôt comme des lanceurs d’alerte à destination des croyants français qui fréquentent cette communauté pentecôtiste controversée, dans laquelle ils exerçaient sur notre sol depuis 2005.

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Mi-septembre, fait inédit en France, ce couple d’une cinquantaine d’années a gagné en justice, aux prud’hommes d’Evry-Courcouronnes (Essonne), face à cette institution puissante au Brésil, où elle a été fondée en 1977 par un seul homme, un pasteur charismatique nommé Edir Macedo, aujourd’hui milliardaire.

Le Centre d’Accueil universel a été condamné pour « travail dissimulé » et « harcèlement moral », et devra leur verser 1 million d’euros de dom…

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