« On n’a pas trop le choix » : les premiers étudiants obligés de quitter leur logement Crous pour les JO ont déménagé

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« On est expulsés de nos logements, on n’a pas trop le choix », accepte Lina, étudiante en BTS. Elle fait partie des premiers étudiants parisiens qui ont quitté mi-avril leurs logements du Crous, lesquels doivent accueillir des personnels lors des Jeux. Images de ce déménagement imposé alors que d’autres suivront d’ici à fin juillet.

« On a été prévenus au dernier moment », regrette Lina, 25 ans. Etudiante en deuxième année de BTS audiovisuel à Paris, elle fait partie de la première vague d’une centaine d’étudiants parisiens obligés de quitter leur logement du Crous du fait des JO. Le transit des cartons à bord de camions a eu lieu jeudi 11 avril. A voir en images dans notre vidéo en tête d’article.

Comptant sur le « nombre significatif de logements inoccupés durant la période estivale », le Crous avait, fin décembre 2023, confirmé, malgré la colère des syndicats étudiants, qu’il allait « mettre à disposition certains logements étudiants aux personnels mobilisés pendant les Jeux Olympiques JO 2024 ».

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Au bout du compte, ce sont douze résidences Crous qui doivent être réquisitionnées cet été en Ile-de-France. Elles logent au cours de l’année universitaire environ 3 000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, forces de l’ordre et sécurité civile.

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Les déménagements des étudiants concernés par ces réquisitions sont pris en charge par le Crous, et une aide de 100 euros leur est attribuée.

Et après les Jeux ? Les étudiants ont jusqu’à la mi-août pour décider s’ils veulent revenir dans leur ancien logement ou s’ils veulent rester dans leur nouveau lieu de résidence à la rentrée universitaire.

« C’est toujours les plus vulnérables qui trinquent »

« On est expulsés de nos logements, on n’a pas trop le choix » : même si Lina reconnaît qu’en déménageant, elle est tombée sur un logement « meilleur » que celui qu’elle a dû quitter, le mécontentement prédomine. « Il a fallu que je fasse décaler un examen à demain pour pouvoir assurer ce déménagement », lance-t-elle. Au total, elle a rempli 36 cartons.

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Elle explique « ne toujours pas comprendre pourquoi on demande aux pauvres étudiants de déménager pour les JO ». « C’est toujours les plus vulnérables qui trinquent. »

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Thierry Bégué, directeur général du Crous de Paris, qui était sur place lors de ce déménagement inaugural, explique la décision de « lancer une première vague […] dès maintenant car des places se libéraient déjà [pour le relogement, NDLR] ». « Autant ne pas attendre le dernier moment », insiste-t-il.

Les pouvoirs publics estiment que 30 % des chambres restent vides chaque été. Dans un « point d’étape » du 4 avril, le Crous assure avoir envoyé un questionnaire aux étudiants bénéficiaires de ces logements Crous et reçu 2 300 réponses, dont 1 448 demandes de relogement à ce stade.

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