Sciences-Po : l’entrée des locaux historiques brièvement bloquée par des étudiants propalestiniens

Après avoir été occupé plusieurs jours la semaine dernière, l’accès à établissement a été bloqué quelques heures par des étudiants rapidement délogés par la police. Les forces de l’ordre étaient déjà intervenues vendredi pour évacuer le site.

Le blocage de l’entrée principale de Sciences-Po ce mardi n’a duré que quelques heures.

Le blocage de l’entrée principale de Sciences-Po ce mardi n’a duré que quelques heures. DIMITAR DILKOFF/AFP

L’entrée des locaux historiques de Sciences-Po Paris a été bloquée à nouveau brièvement ce mardi 7 mai au matin par des étudiants mobilisés en faveur des Palestiniens, a constaté une journaliste de l’AFP.

Des poubelles, mobilier urbain, vélos en libre-service, obstruaient l’entrée du bâtiment situé au 27, rue Saint-Guillaume dans le 7e arrondissement, un quartier huppé de la capitale. Une vingtaine d’étudiants étaient présents dans la rue, certains arborant des masques sanitaires ou des keffiehs dissimulant une partie de leur visage. Des policiers étaient positionnés à proximité.

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« Les entrées de l’établissement ont été bloquées vers 7h45. Le préfet de police a ordonné l’intervention immédiate des forces de l’ordre pour débloquer les deux entrées principales rue Saint-Guillaume, permettant l’entrée des élèves », a indiqué la Préfecture de Police, qui a précisé avoir procédé à deux interpellations.

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« Quelques étudiants ont tenté de bloquer mais il y a eu intervention des forces de l’ordre, sur la voie publique comme [lundi]. Les examens qui commençaient à 9 heures sont lancés normalement », a expliqué de son côté la direction de Sciences-Po.

10 étudiants en grève de la faim

« On se mobilise avec ces moyens non conventionnels car on pense qu’on n’a plus d’autres choix, on a essayé les mails, les discussions. On est en période d’examen, on est tous fatigués », a expliqué à l’AFP une étudiante en première année qui n’a pas souhaité dévoiler son identité.

Cette jeune femme a justifié la tentative de blocage par les mêmes revendications qui agitent les campus de Sciences-Po Paris depuis plusieurs semaines, notamment une enquête sur les partenariats avec des universités israéliennes et « l’arrêt de la répression des étudiants mobilisés et des sanctions ».

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Elle affirme que dix étudiants poursuivent une grève de la faim entamée vendredi après une évacuation de ces mêmes locaux par les forces de l’ordre. Contactée, la direction de Sciences-Po n’a pas répondu à ce stade.

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Les cours sont terminés depuis vendredi au sein de cet établissement d’enseignement supérieur, où les étudiants passent des examens cette semaine. La police était déjà intervenue lundi devant l’établissement pour déloger des militants mobilisés pour Gaza qui avaient installé des tentes.

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