« Limbo », l’inoubliable cauchemar urbain de Soi Cheang
Critique Un polar crépusculaire magnifié par un visuel en noir et blanc. Ce soir à 21h sur Canal+ Cinéma(s).
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Deux policiers chinois mal assortis enquêtent sur un tueur de femmes qui sévit dans les bas-fonds. Voilà pour l’histoire, archétypale, mais « Limbo » raconte bien davantage par la perversité dévastatrice de son scénario et sa mise en scène ahurissante.
Hongkong y est filmé comme une infernale décharge à ciel ouvert, sans sol ni ciel, engloutie dans les limbes. Et le duo de flics est ridiculisé par leur appât, une junkie qui survit aux pires outrages, souffre-douleur à toute épreuve. S’il y a un héros, c’est elle.
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Tourné il y a cinq ans en couleur mais passé en noir et blanc pour en atténuer la violence, censuré en Chine, cet inoubliable cauchemar urbain a dû sa sortie en salle à sa double consécration méritée (grand prix et prix de la critique) au festival Reims Polar 2023. A ne pas manquer.
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