La conférence de Mélenchon sur la Palestine interdite par l’université de Lille

Des élus LR, RN et Renaissance réclamaient l’annulation de la conférence, prévue jeudi à l’université de Lille. L’entourage de Jean-Luc Mélenchon assure qu’elle se tiendra « dans un autre lieu ».

L’université de Lille interdit une conférence de Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine.

L’université de Lille interdit une conférence de Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine. MAGALI COHEN/HANS LUCAS VIA AFP

L’université de Lille a décidé d’interdire ce mercredi 17 avril une conférence du leader LFI Jean-Luc Mélenchon et de la militante franco-palestinienne controversée Rima Hassan, initialement prévue jeudi et dont des élus LR, RN et Renaissance avaient réclamé l’annulation.

« Les conditions ne sont plus réunies pour garantir la sérénité des débats » en raison de la montée « préoccupante » des tensions internationales après « l’escalade militaire intervenue les 13 et 14 avril au Moyen-Orient », souligne l’université dans un communiqué.

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La conférence se tiendra « dans un autre lieu », a indiqué l’entourage de Jean-Luc Mélenchon à l’AFP. « Nous ne nous tairons pas. La conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan se tiendra à Lille ce jeudi 18 avril. La communication sur le nouveau lieu sera envoyée aux inscrits », explique LFI dans un communiqué en ciblant « la présidence de l’université qui se montre incapable de résister aux pressions qui s’attaquent à la liberté d’expression ».

Une conférence prévue dans le cadre de « la liberté d’information et d’expression »

La conférence organisée par l’association étudiante pro-palestinienne, Libre Palestine, avait été autorisée « en fin de semaine dernière » dans le cadre de « la liberté d’information et d’expression » prévue par le code de l’Education, précise l’université.

Mais les tensions « se répercutent à l’échelle nationale et locale, tout comme à l’université », souligne la direction pour expliquer sa décision.

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Invitant à la « mesure dans les propos tenus », elle déplore la « pression exercée sur l’autonomie pédagogique et scientifique des établissements d’enseignement supérieur ».

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Depuis le début de la semaine, plusieurs élus, dont le président (LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, réclamaient l’interdiction de l’évènement. « Ce meeting politique, déguisé en conférence aux relents antisionistes, n’avait pas sa place dans une université française », a-t-il réagi mercredi, en saluant « une décision courageuse qui garantit la neutralité et la sérénité ».

Le logo de « Libre Palestine » pointé du doigt

Etait en cause, notamment, le logo de l’association étudiante « Libre Palestine » à l’initiative de la conférence. Ce logo montre un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Une manière de « nier l’existence de l’Etat d’Israël » pour certains, dont la tête de liste des socialistes aux élections européennes, Raphaël Glucksmann.

Dans un communiqué transmis à l’AFP par LFI, l’association Libre Palestine, créée en novembre 2023 dans la foulée des attaques du 7 octobre a indiqué que son logo « ne nie en aucun cas l’existence d’Israël ».

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« Nous avons simplement mobilisé une carte qui représente une région du monde traversée par un processus de colonisation indéniable et dont la définition des frontières est un enjeu de luttes non stabilisées », précise l’association, ajoutant n’avoir « jamais promu la haine ou proféré des propos antisémites ».

« Cette conférence était pourtant portée par une association enregistrée en préfecture et agréée par l’Université et organisée dans le strict respect des règles établies par les universités françaises », précisent les Insoumis dans leur communiqué.

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