Une personne décède de la rage en Guyane, premier cas depuis 16 ans

La préfecture et l’ARS de Guyane ont indiqué ce jeudi que trois patients étaient morts, dont un infecté par la rage. Tous venaient du site d’orpaillage d’Eau claire, sur lequel une mission de santé publique devrait être menée.

La ville de Cayenne, en Guyane, en mars 2024.

La ville de Cayenne, en Guyane, en mars 2024. LUDOVIC MARIN/AFP

Trois patients sont décédés à l’hôpital de Cayenne, dont au moins un était infecté par la rage, le premier cas documenté en seize ans, ont indiqué ce jeudi 28 mars la préfecture et l’agence régionale de santé (ARS) de Guyane.

Les trois patients avaient été admis au service de réanimation entre le 17 février et le 1er mars, « en provenance du site d’orpaillage d’Eau claire », dans le sud de la Guyane.

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Le communiqué ne précise pas les dates des décès et des analyses sont toujours en cours afin de déterminer les causes de la mort des deux autres personnes.

Jusqu’à présent, l’unique cas de rage documenté en Guyane remontait à 2008, a rappelé Anne Lavergne, responsable du laboratoire des interactions virus/hôtes à l’Institut Pasteur.

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« Le principal réservoir de la rage en Amérique du Sud, ce sont les chauves-souris vampires Desmodus rotundus », a-t-elle expliqué à l’AFP. Ce virus est létal pour toutes les espèces, dont l’être humain, sauf pour ces chauves-souris.

L’origine de la contamination inconnue

La manière dont la victime a été contaminée n’est pas encore connue, a déclaré Anne Lavergne, ajoutant qu’il est possible que « toute une colonie de chauves-souris ait été infectée sur une courte période, entraînant une probabilité de rencontres plus élevée sur une population humaine localisée ».

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Les autorités sanitaires tracent les personnes susceptibles d’être entrées en contact avec le malade et une mission de santé publique va se rendre sur le site d’Eau claire, qui était illégal, pour évaluer la situation, selon la préfecture et l’ARS.

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